Contentieux électoraux: l’UNC et l’Ecidé exigent l’invalidation d’Evariste Boshab

Des juges de la cour suprême de justice le 5/12/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John BompengoDes juges de la cour suprême de justice le 5/12/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Des juges de la cour suprême de justice le 5/12/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La Cour suprême de justice (CSJ), siégeant en matière de contentieux électoraux, a été envahie de nombreux militants des partis politiques et sympathisants des candidats concernés par les audiences de ce jeudi 1er mars. La plupart de ces militants étaient venus soutenir le secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Evariste Boshab, dont l’élection est contestée par deux partis de l’opposition, l’Union pour la nation congolaise (UNC) et l’Engagement pour la citoyenneté et la démocratie (Ecidé).

 

C’est par des chants et des cris de joie que les militants du PPRD ont manifesté leur présence à la CSJ. Du coup, une bagarre a éclaté entre ces derniers et les sympathisants d’autres candidats concernés par les contentieux de ce jeudi. 

L’audience a pu commencer par la suite, après que la police eut rétabli l’ordre public. 

Au cours de cette séance, les requérants Ecidé de Martin Fayulu et UNC de Vital Kamerhe ont plaidé contre l’élection des députés de Mweka dans le Kasaï-Occidental, dont Evariste Boshab. Ils ont demandé l’annulation des élections dans cette circonscription, dénonçant la fraude massive et le bourrage d’urnes. 

Evariste Boshab étant absent de la salle d’audience, ses avocats ne pouvaient donc pas plaider. Le président de la chambre leur a expliqué: 

«Pour votre client Boshab, s’il se trouve versé au dossier, un mémoire réponse, la Cour le lira. Mais, pour ce qui concerne la comparution, vous êtes informés de la procédure. On ne discute pas sur ça. Même si vous êtes dix avocats pour une partie, vous n’avez que 10 minutes.» 

La partie défenderesse, le PPRD, a rejeté en bloc toutes ces accusations et plaidé pour la non recevabilité de ces recours. 

Le ministère public a, quant à lui, requis que ces recours soient déclarés recevables mais non fondés, faute des preuves. La cour a ainsi pris l’affaire en délibéré.

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