Les points de vente et de consommation de la viande de chien se sont multipliés dans la ville de Mwene-Ditu, à 132 Km au Sud de Mbuji-Mayi, dans le Kasaï Oriental. Depuis les fêtes de fin d’année, des jeunes abattent des chiens et en vendent la viande dans les coins des rues. Le responsable du bureau de quarantaine de la ville craint une nouvelle montée de la rage canine.
Les points de vente de cette viande servent en même temps de points de consommation. On la surnomme « Tshibelabela » et c’est aujourd’hui la plus consommée de toutes les viandes à Mwene Ditu.
Selon le bureau de la quarantaine animale de Mwene Ditu, le manque de ferme et de boucherie justifierait l’augmentation de la consommation de cette viande. La même source déplore le fait que ces chiens sont abattus sans contrôle préalable. Pour le Dr Jean Oscar Mbuyi, responsable de ce bureau, les conditions d’abattage et de cuisson de cette viande exposent à la rage canine.
La morsure ou la griffure d’un chien enragé, le léchage de plaie, la manipulation d’objets tranchants souillés et de la viande et la consommation de viande mal cuite sont des voies de contamination de la rage canine, explique le médecin vétérinaire.
Le Dr Jean Oscar Mbuyi prévient qu’il n’existe pas de traitement curatif de la rage canine, une fois la maladie déclarée. Son cabinet a enregistré environ quatre-vingts cas ces deux dernières années.
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