La vive tension observée depuis mercredi 8 février après la suspension du préfet des études de l’Institut Juhudi, la plus grande école secondaire et islamique du Maniema, est retombée ce vendredi 10 janvier. Maotela Bin Amisi est accusé du détournement de 2,6 millions de Francs congolais (2 826 dollars américains) destinés à la prime des enseignants de cette école pour le mois de janvier. Il est aussi soupçonné d’avoir détourné les frais scolaires.
Selon des sources de la coordination des écoles conventionnées islamiques, les frais scolaires conservés dans le bureau du préfet ont disparu mardi 7 février, de même que le fonds pour la prime des enseignants. Le préfet des études nie toute implication dans ces vols.
Le gestionnaire de l’école a décidé mercredi de suspendre le préfet et d’ouvrir une action disciplinaire à son endroit. Le directeur des Etudes, Siza Rashidi, assure son intérim.
La suspension du préfet en pleine période d’examen du 1er semestre a suscité une vive tension dans cet établissement scolaire. Les élèves finalistes en stage ont tenté de perturber le cours normal de ces épreuves en jetant des pierres sur l’établissement.
Les éléments du groupe mobile d’intervention de la police sont descendus sur place jeudi pour disperser les manifestants à l’entrée de l’école et rétablir l’ordre.
Le calme est revenu et les examens se poursuivent normalement dans cet établissement ce vendredi 10 février. Quant au préfet suspendu, il est détenu au cachot de l’Agence nationale des renseignements. Les sentinelles qui veillaient sur le bureau où se trouvait l’argent sont interrogées au cachot du camp Lwama.
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