Le siège de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu est resté inaccessible aux députés, jusqu’à ce mardi 24 janvier, quatre jours après la suspension de sa session extraordinaire par le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur Adolphe Lumanu. La police anti-émeutes quadrille le secteur, depuis samedi, au grand regret des députés.
Pour le ministre de l’Intérieur, plusieurs députés candidats à la députation nationale ayant perdu leurs sièges au niveau provincial, ne peuvent plus siéger dans cette assemblée. Le ministre Lumanu oppose aussi comme argument le fait que la session extraordinaire a été convoquée par le vice-président de cette institution, en l’absence du titulaire.
De son côté, le rapporteur de l’assemblée, Gilbert Kalinda, juge «dangereux qu’un corps élu, pendant l’exercice normal de ses fonctions, puisse être bloqué par un corps qui lui est complètement étranger, et qui n’est même pas concerné par le présent contrôle ».
Depuis cette mesure de suspension, les policiers commis à la garde du vice-président de cette assemblée ont été retirés.
En réaction, le salon politique du Nord-Kivu dit être préoccupé par cette «crise institutionnelle». D’autres observateurs estiment que la décision du ministre de l’Intérieur cache des intentions politiques. Pour un avocat de Goma, l’application de la loi par les deux parties reste la seule voie de sortie de crise.
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