Vital Kamerhe : «l’arrêt de la Cour suprême de justice est inique et impopulaire»

Vital Kamerhe, candidat à la présidentielle de 2011 en RDC, en réunion des membres de l’opposition congolaise contre des résultats de la présidentielle de 2011 en RDC le 13/12/2011 dans la salle Fatima à Kinshasa,. Radio Okapi/ Ph. John BompengoVital Kamerhe, candidat à la présidentielle de 2011 en RDC, en réunion des membres de l’opposition congolaise contre des résultats de la présidentielle de 2011 en RDC le 13/12/2011 dans la salle Fatima à Kinshasa,. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Vital Kamerhe, candidat à la présidentielle de 2011 en RDC, en réunion des membres de l’opposition congolaise contre des résultats de la présidentielle de 2011 en RDC le 13/12/2011 dans la salle Fatima à Kinshasa,. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

«La République démocratique du Congo (RDC) est loin d’être un Etat de droit. L’arrêt de la Cour Suprême de Justice (CSJ) est inique et impopulaire», a déclaré samedi 17 décembre Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), après le verdict de la haute cour proclamant Joseph Kabila président de la République.

«La Cour suprême s’est disqualifiée de son refus de dire le droit, alors que c’est sa mission constitutionnelle. Elle a fait preuve de son inféodation et d’une précipitation inconsidérée qui l’ont conduit à proclamer les résultats contestés et publiés par la Ceni sans la moindre modification», a ajouté Vital Kamerhe.

Pour le président de l’UNC, la haute cour devrait néanmoins tenir compte des irrégularités graves et des erreurs matérielles reconnues par tous les acteurs y compris le président sortant et le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

«La CSJ n’a pas tenu compte des chiffres de 1 300 000 voix révélées par la presse […] », a souligné Vital Kamerhe.

En effet, le président de la Ceni, le Pasteur Daniel Ngoy Mulunda avait reconnu la perte des plis pour diverses raisons notamment la destruction méchante de certains bureaux de vote à travers le pays.

Notons que dans son rapport publié le 10 décembre, le centre Carter avait estimé à 850 000 voix des électeurs non comptabilisées suite à la perte de 3000 plis dont 2000 à Kinshasa et 1000 à travers la République.

Vital Kamerhe juge, de ce fait, l’arrêt de la CSJ «d’un coup fourré contre le peuple congolais, mais aussi contre la justice et la démocratie»

«Cet objectif tendant à administrer la preuve de la dépendance de la CSJ au pouvoir politique est totalement atteint», dit-il.

Par ailleurs, Vital Kamerhe sollicite l’implication de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco) dans le travail de compilation des résultats des législatives, pour que la sincérité des urnes soit préservée.

Vendredi 16 décembre, la CSJ a proclamé Joseph Kabila président de la RDC avec 48,95% devançant l’opposant historique Etienne Tshisekedi (32,33%) et Vital Kamerhe (7,74%).

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