Le chef de la chefferie Basile, territoire de Mwenga, a appelé mercredi le gouvernement à accélérer le déploiement dans sa juridiction des militaires formés dans les régiments. Il a condamné le meurtre de cinq personnes retrouvées égorgées mardi 27 septembre dans la localité de Mukono et a demandé l’ouverture d’une enquête policière.Lorsque la nouvelle de la découverte macabre est arrivée mercredi matin à Mwenga-centre, à 15 kilomères du lieu du crime, les habitants de ce territoire se sont soulevés et ont organisé une marche spontanée dans l’après-midi.
Bilan de cette manifestation: un blessé par balle et des dégâts matériels.
Les cinq cadavres ont été ramenés mercredi après-midi à Mwenga-centre. C’est en ce moment que la marche des habitants a commencé.
«Ces derniers réclament plus de sécurité de la part FARDC accusées d’intervenir toujours trop tardivement», indiquent des sources locales.
Les autorités locales soulignent de leur côté qu’il y a eu débordement lors de la marche: un véhicule de l’armée a été endommagé et d’autres biens publics brûlés.
Ce qui a poussé les militaires FARDC de tirer en l’air pour disperser les manifestants, expliquent les mêmes sources.
Une femme a été blessée par une balle perdue, affirment des sources indépendantes.
La situation est néanmoins redevenue calme, d’après les autorités locales.
La société civile et d’autres sources locales à Mwenga doutent de l’implication des rebelles des FDLR dans ce crime.