«Les attaques armées récurrentes dans le groupement de Katana dans le territoire de Kabare sont l’œuvre des déserteurs des FARDC originaires de ce groupement et pas des miliciens des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR)». Le chef de la collectivité de Kabare l’a déclaré lors d’un point de presse tenu dimanche 14 août au chef lieu de sa juridiction coutumière.
Le Mwami Désiré Rugemaninzi a assuré que les autorités militaires sont au courant de toutes les informations susceptibles de leur permettre à démanteler ce réseau de déserteurs.
«Les pistes qui sont en investigation nous laissent penser que ce sont certains militaires mixés qui avaient refusé d’être enrégimentés, qui ont déserté [qui sont les auteurs des ces attaques],» a-t-il déclaré.
Et comme ces militaires avaient longtemps vécu dans le milieu, a-t-il poursuivi, ils connaissent pratiquement toutes les pistes pour entrer dans les différents villages.
Le Mwami Désiré Rugemaninzi a aussi affirmé que certains habitants de Katana fournissent des informations aux assaillants, d’autres s’allient à eux.
Il a appelle les services de renseignement militaire à s’impliquer pour arrêter les assaillants et leurs informateurs.
«J’ai déjà fait mon rapport et j’attends la réaction des autorités militaires,» a-t-il déclaré.
Les autorités militaires des FARDC ont indiqué qu’elles mènent des enquêtes pour mettre la main sur les membres de ce réseau de malfaiteurs.
Une attaque d’hommes armés dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 août au village de Lukayu, dans le groupement de Katana avait causé la mort de deux personnes. Des biens avaient aussi été pillés.
Trois jours avant, des hommes armés ont attaqué le village de Chibimbi. Des centaines de maisons ont été pillées.
Le lundi 8 août, la société civile avait fait état d’une autre attaque toujours dans le même groupement.
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