Des combattants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) s’étaient encore donné rendez-vous vendredi 8 juillet devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) pour manifester, cette fois-ci avec le cadavre d’une personne présentée par ce parti comme un militant tombé au moment du sit-in du lundi dernier devant la même Ceni. Ils ont encore été dispersés.Tirs en l’air, gaz lacrymogènes, les forces de l’ordre ont usage, vendredi 8 juillet 2011, de ces moyens pour disperser, une fois encore, les manifestants de l’UDPS devant le siège de la Ceni, sur le boulevard du 30 juin.
Parmi les badauds qui suivent la scène de loin, les avis sont partagés.
Les uns donnent raison à la police, les autres parlent d’une provocation de la part des agents de l’ordre.
Ceux-ci parviendront d’ailleurs à arracher la dépouille mortelle emmenée par les combattants de l’UDPS qu’ils ont emportée à une destination inconnue au moment de la manifestation.
Ce qui a ravivé la colère des manifestants qui ont répliqué par des jets de pierres.
La circulation a dû être perturbée pendant quelque temps sur le boulevard, dans le périmètre du siège de la Ceni avant que le calme ne revienne.
Lundi dernier, l’UDPS avait organisé un sit-in au cours duquel ses dirigeants avaient remis un mémo à la Ceni dénonçant des irrégularités et des fraudes dans le processus d’enrôlement.
Des affrontements entre la police et les manifestants s’en étaient suivis, et l’UDPS a dit que l’un de ses combattants était mort à la suite de ces échauffourées.