Examen d’Etat: les enseignants dénoncent la prise en charge des inspecteurs par les écoles

Chaque école doit débourser trente dollars américains par mois, soit trois cent soixante dollars américains par an, pour des frais de « prise en charge des inspecteurs » ou la prime des inspecteurs, a déclaré le président du syndicat des enseignants du Congo (Syeco)/Nord-Kivu, Baeni Ndalaitse.

Pour cette année, les inspecteurs ont exercé la pression pour recouvrer la totalité de ces frais.

A cause de cette situation, les élèves de certaines écoles de Goma au Nord-Kivu n’ont pas pu accéder dans les salles d’examens pendant la session d’examens d’Etat qui vient de s’achever.

Leurs écoles n’avaient pas apuré les frais de prime des inspecteurs.

Un préfet témoignage sous couvert d’anonymat :

«C’était le mardi matin (le 21 juin). On a dit qu’il ne faudrait plus que les élèves entrent dans la salle aussi longtemps qu’on n’aura pas payé la prime de trente dollars américains chez les inspecteurs  alors qu’on avait déjà terminé à payer tous les frais de participation. »

Ce responsable d’école a précisé que les macarons des élèves ont été bloqués. Ils se sont retrouvés dans la salle en retard.

Baeni Ndalaitse craint que le contrôle des écoles ne soit biaisé au niveau de la province.

Il rappelle que les bulletins de certaines écoles ont été saisis, en 2010, par certains responsables de l’Ecole primaire, secondaire et professionnel (EPSP) pour recouvrer ces frais.

Baeni Ndalaitse demande aux autorités de l’enseignement à tous les niveaux de se pencher sur cette question.

La ministre provinciale en charge de l’éducation, Adèle Bazizane, a rappelé que les inspecteurs ont la qualité d’agents de l’Etat et sont pris en charge par le gouvernement et non par les écoles.

Adèle Bazizane a promis des sanctions aux récalcitrants.

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