Le meurtre, la nuit dernière, d’un jeune homme de 20 ans, au quartier Mabapula, par des hommes armés en tenue militaire, a provoqué dimanche matin la colère de la population d’Oicha, en territoire de Beni, au Nord-Kivu. Plusieurs centaines d’habitants de cette cité sont descendus dans la rue et emmené le corps de la victime jusqu’au bureau de l’administrateur du territoire.
Depuis 7h du matin, toutes les activités étaient paralysées à Oicha.
Les manifestants scandaient des slogans hostiles aux autorités locales, accusées d’incapacité pour sécuriser la population.
Le trafic sur l’axe routier Beni-Oicha-Bunia a été perturbé.
Vers la mi-journée, la situation s’est calmée, grâce au commandement militaire de la place qui a négocié avec les manifestants.
Pendant cette négociation, les officiers FARDC ont notamment promis de prendre en charge les frais funéraires et de retrouver les coupables dans les 48 heures.
Quant aux circonstances du meurtre, les sources indiquent que c’est vers 1h du matin, que des bandits lourdement armés et en tenue militaire, ont fait une incursion au domicile d’un commerçant de la place.
Le propriétaire du lieu était absent, mais les assaillants ont ouvert le feu sur deux de ses travailleurs trouvés sur place qu’ils ont blessés, dont un mortellement.
Après leur forfait, les bandits ont emporté 2 500 USD avant de disparaître sans être inquiétés.
Le deuxième travailleur blessé est en soins intensifs à l’hôpital de Oicha.
La manifestation populaire de ce matin arrive moins de vingt jours après la levée des journées «ville morte» et la grève de médecins suite au regain de l’insécurité dans la cité d’Oicha.