Le calme est finalement revenu à Kamanyola, dans le territoire de Walungu, au nord d’Uvira, province du Sud-Kivu. Les activités sont restées bloquées depuis ce lundi 21 mars matin, au niveau de Bugarama, la frontière entre le Congo et le Rwanda. A la base de cette manifestation, des groupes de jeunes étudiants et élèves qui sont descendus dans les rues pour réclamer la libération d’un étudiant congolais détenu depuis quatre jours par les services frontaliers rwandais.
La circulation est restée bloquée depuis ce lundi 21 mars matin à la frontière de Kamanyola.
Tous les mini-bus des agences de voyage entre Uvira et Bukavu sont restés stationnés.
Les uns sur le croisement de la route vers les escarpements de Ngomo et les autres à la barrière de la DGM à la frontière.
Des jeunes gens en colère se sont servis des kiosques et autres boutiques en bois qu’ils ont jeté sur la chaussée pour barricader la route.
Après, ils ont jeté des pierres et saccagé les vitres des bâtiments du service de la DGM et un poste de la police.
Selon les manifestants, les autorités locales étaient saisies pour demander la libération d’un étudiant congolais arrêté illégalement, selon eux, depuis quatre jours du coté rwandais.
Suite aux accrochages entre les manifestants et les agents de l’ordre ce matin, des témoins avancent un bilan de quatre blessés par jets de pierre dont trois enfants et un militaire des FARDC.
Un bilan que les autorités locales disent ne pas reconnaître. Pour venger leur camarade, ces jeunes gens ont refoulé les civils rwandais qui traversaient la frontière pour leurs travaux champêtres, à Kamanyola.
D’autres élèves rwandais étudiant dans les écoles locales ont été également chassés.
Pour sa part, l’administrateur du territoire de Walungu, Daniel Eloko N’sala, dit avoir dépêché une autorité administrative sur place pour calmer la situation.
Pour l’instant, ce sont les militaires des FARDC qui tentent de tirer en l’air pour essayer de disperser les manifestants.
Des pourparlers entre les autorités congolaises et rwandaises, à Bugarama, ont abouti à la libération de l’étudiant.
Ce dernier a été transféré à Bukavu.
D’apres le secrétaire administratif du poste de Kamanyola qui a pris part à ces pourparlers, le motif de l’arrestation de l’étudiant n’a toujours pas été élucidé.