L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) s’est félicitée, lundi 14 mars, de la mise à la disposition de la justice de certains ministres et hauts fonctionnaires de l’Etat suspectés de corruption ou de détournement des deniers publics. L’ONG demande que cette opération soit élargie à tout suspect indistinctement.
Le président de l’Asadho, Me Jean Claude Katende, affirme que plusieurs dossiers des personnes traduites en justice n’ont toujours pas connu d’issue, sans les citer.
« Nous ne voulons pas que les interventions du ministre soient faites seulement pour les besoins de publicité mais qu’elles soient appuyées par des sanctions concrètes », a-t-il expliqué.
Dans son communiqué, l’ONG a aussi demandé que l’opération soit également appliquée aux militaires, aux responsables politiques et aux policiers qui sont impliqués dans les pillages des ressources naturelles dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Samedi 12 mars, le ministre de la Justice et Droits humains, Luzolo Bambi, avait annoncé la révocation du ministre du Développement rural, Philippe Undjia.
Il avait affirmé que cette décision du chef de l’Etat marquait la deuxième phase de l’opération “tolérance zero” qui concerne plusieurs autres hauts cadres du portefeuille de l’Etat et de l’administration publique.