8 mars : des défilés à Kinshasa et en provinces pour fêter la femme

Plusieurs centaines de femmes participent, ce mardi 8 mars, depuis le matin à un défilé organisé à l’occasion de la journée internationale de la femme à la place du cinquantenaire, devant le palais du peuple.

Une journée qui a pour but de rappeler le combat de la femme pour la parité homme-femme, affirment les femmes rencontrées sur place.

Pour certaines femmes, le 8 mars est une journée de fête, pour les avancées obtenues dans le respect des droits des femmes. Pour exprimer leur joie, elles se parent de leurs plus beaux atours chaque 8 mars. Le thème annuel revient le plus souvent sur les calicots qu’elles brandissent lors du défilé.

Après le défilé, elles se retrouvent en petits groupes pour fêter.

A côté de l’aspect festif de cette célébration, d’autres femmes estiment que le 8 mars symbolise le signe extérieur de l’adhésion des femmes au combat pour la parité.

«  Nous soutenons le ministère du Genre, famille et enfant dans le thème choisi : homme-femme, accès égal à l’éducation »,

a déclaré une femme venue défiler. Pour ces femmes, cette journée est une occasion pour la femme de réfléchir sur sa place dans la société.
C’est ce que pense Georgette Ndaya, coordonnatrice du Réseau des femmes leaders de Mbuji-Mayi. Selon elle, “les femmes devraient voir où ils en sont avec leurs droits, imaginer des mécanismes à mettre en place pour matérialiser les thèmes qui sont choisis chaque année.”

Tout en déclarant ne pas être opposée aux manifestations liées à cette journée, elle encourage les femmes à en connaître le but.

« Ce n’est pas le défilé qui va nous amener à réaliser les thèmes qui sont choisis chaque année »,

a-t-elle dit.

« La journée du 8 mars est pour nous une occasion de réfléchir sur les conditions misérables de la femme enseignante, de façon particulière, et de l’enseignant  en générale.»

C’est le message des femmes réunies dans la synergie des femmes enseignantes du Sud Kivu (SYFESFY).

A l’occasion du défilé du 8 mars à Bukavu, elles ont participé à une conférence sur la situation de l’enseignante, dans une école de la commune de Kadutu. Elles ont dénoncé des salaires modiques qu’elles perçoivent et des conditions de travail déplorables.

«Sans les enseignants, il n’y aura ni président de la république, ni ministre ni personne dans les bureaux »

, ont-elles lancé à l’endroit des décideurs.