L’aéroport national de Tshikapa est menacé par des érosions causées de l’eau ruisselante de la pluie qui inonde la piste d’atterrissage. Le maire de la ville, qui redoute des accidents mortels, demande à la Régie des voies aériennes (RVA) d’arranger d’urgence cette piste ou à défaut de suspendre le trafic aérien. La direction générale de la RVA envisage la réhabilitation complète de cette piste au courant de cette semaine, a annoncé, mardi 22 février, le commandant de cet aéroport.
La piste d’atterrissage de Tshikapa, bien qu’inondée d’eau ruisselante de pluie, n’empêche pas la poursuite du trafic aérien. En moyenne dix avions, par jour, atterrissent et décollent de cette piste menacée des érosions. Elle est donc, à ce titre, la plus importante en trafic du Kasaï occidental.
Outre les passagers, des avions acheminent quotidiennement vers cette ville diamantifère de Tshikapa et ses environs, environ 30 tonnes de diverses marchandises et vivres en provenance essentiellement de Kinshasa.
Le maire de Tshikapa, Victor Kimpulukutu, lance cet appel à la RVA:
«Les dangers sont permanents et visibles. C’est en fonction de ces dangers-là que j’ai dû contacter le responsable de la RVA pour qu’on puisse trouver une solution. Puisqu’il y va de l’intérêt de tout le monde, qu’on puisse protéger cet aéroport.»
Le commandant de l’aéroport de Tshikapa, Chiyoyo Kabasu, reconnaît des risques pris en autorisant les mouvements des avions sur cette piste. Cependant, a-t-il précisé, avant tout mouvement, il fait exécuter des travaux d’assainissement sur la piste, après chaque pluie.
Il annonce également le début des travaux de la réhabilitation complète de cette piste:
«Les autorités de la RVA sont en train de faire le maximum pour que la piste soit [réhabilitée] le plus rapidement possible afin de mettre fin aux dangers que nous pouvons avoir. Je crois que, dans quelques jours, j’aurais une équipe qui viendra pour commencer les travaux de rechargement de la piste.»