A Mweka, territoire situé à 260 kilomètres à l’ouest de Kananga, les membres de Parti du peuple pour la démocratie et la reconstruction (PPRD) ont brûlé une dizaine de drapeaux de l’Union pour la démocratie et le progrès social, UPDS. Le président sectionnaire de l’UPDS/Mweka qui donne cette information crie à l’intolérance politique et dénonce la complicité de certains services publics. Mais le PPRD rejette ces accusations.
Antoine Boshabo Mupokenya, président de l’UDPS/Mweka, dénonce l’intolérance politique :
Beaucoup de drapeaux du parti ont été déchirés à Kake, Mishombo. A Mushenge, l’administrateur du territoire assistant a déchiré l’effigie du président national Etienne Tshisekedi. A Nkoshi, non loin de Domiongo, un administrateur du territoire assistant s’est donné le luxe de descendre le drapeau du parti qui flottait dans la parcelle du président cellulaire.
Selon la même source, un agent de l’ANR a descendu le drapeau de l’UDPS à Bakwa Kashila.
Antoine Boshabo déplore cet état de jungle et jure de ne pas reculer, parce que, selon lui, la constitution donne à tout citoyen le droit de faire la politique.
De son côté, Denis Manchomba, secrétaire exécutif du PPRD/Mweka rejette ces accusations. D’après lui, ces destructions sont des réactions proportionnelles à plusieurs provocations des membres de l’UPDS.
Il explique :
Je demande aux militants de l’UDPS d’éviter des injures comme ils le font. Nulle part à Mweka le PPRD a déchiré les drapeaux et l’effigie du président de l’UDPS. Peuvent-ils me le démontrer ? Au contraire, moi je peux vous montrer les deux drapeaux déchirés par les représentants de l’UDPS.
Tambwe Akaumbu, administrateur de territoire de Mweka, reconnaît pour sa part avoir révoqué certains agents de l’Etat membres de l’UPDS. Il leur reproche de mener activement des activités politiques au sein de leurs services.
Il affirme avoir agi conformément à l’esprit du code de bonne conduite des agents de l’Etat.