Une avenue de Mbuji Mayi
Le comité des étudiants de l’Université de Mbuji-Mayi dénonce le rapt, ce dimanche 16 janvier 2011,d ans la matinée, de quelques étudiants de leur institution par des éléments de la police nationale congolaise. Selon cette source, les étudiants enlevés ont été conduits vers une destination inconnue. De son côté, l’inspection provinciale de la police reconnait cette opération et précise que ces étudiants sont bien présents à son état-major, pour raison d’enquête.
L’opération a eu lieu entre 3h et 5h du matin, selon les témoignages. La cible a été une maison située dans la commune de la Muya.
Une dizaine de personnes ont été emmenées manu milatari, selon toujours les même sources.
Contacté, l’inspecteur provincial intérimaire de la police, le colonel Kasongo, reconnaît l’arrestation de trois étudiants au cours d’une opération officielle d’enquête visant à mettre la main sur les meneurs du mouvement de lundi et mardi derniers.
Mouvement qui a occasionné des dégâts humains et matériels importants, notamment, la mort d’un bébé de six mois et l’incendie du sous-commissariat de la police.
A la suite de ces incidents, le conseil provincial de sécurité a décrété la fermeture jusqu’à nouvel ordre de l’Université de Mbuji-Mayi.
Le colonel Kasongo précise que si ces personnes n’ont rien à voir les incidents déplorés, elles seront relaxées.
Sinon, la justice s’occupera d’elles.
On signale que parmi les personnes interpellées, deux ne sont pas des étudiants.
L’une serait un infirmier travaillant avec l’ONG Amo Congo, et l’autre, un ancien étudiant en médecine.
Le recteur de l’Université de Mbuji-Mayi, le professeur Jean-Marie Tshibangu, dit espérer que les droits de ces étudiants interpellés seront garantis et la procédure judiciaire respectée.
