Le porte-parole de l’opération Amani leo au Nord-Kivu, le major Olivier Hamuli, a confirmé le transfèrement au Sud-Kivu, samedi 8 janvier soir, Didier Bitaki, cadre de l’ex-groupe armé Kifuafua. Ce dernier a été arrêté, deux jours plutôt dans la ville de Goma, par les services de renseignement militaire (T2). Ses partisans condamnent la procédure.
Didier Bitaki est accusé de détournement des fonds destinés à l’entretien et au regroupement des éléments Maï-Maï kifuafua, qui sont encore basés dans différentes localités du Nord et Sud-Kivu, sur l’axe Hombo.
Il aurait perçu, à cette fin, une somme de 13 millions de francs congolais soit environ 14 000 dollars américains, auprès du commandement de cette opération au Sud-Kivu, a indiqué le major Olivier Hamuli.
Ce travail n’ayant pas été exécuté, Didier Bitaki a été arrêté et transféré au Sud-Kivu. Il doit justifier la somme qu’il a perçue, a précisé le major Olivier Hamuli.
Les autres membres du groupe Kifuafua rejettent cette accusation. Ils condamnent la procédure suivie, estimant que cette arrestation est purement politique.
L’un des cadres de ce groupe, Félicien Bahati a déclaré que cette arrestation est liée aux revendications faites depuis quelques jours par Bitaki, au sujet de plusieurs cas d’omission d’ officiers et combattants Maï-Maï intégrés au sein de la police sur l’ordonnance de reconnaissance des grades.
Selon lui, les Kifuafua demandent que Bitaki soit mis à la disposition de la justice au Nord-Kivu, afin que ces accusations soient prouvées.
Didier Bitaki est l’un des signataires des accords de Goma et membre du comité national de suivi de ces accords.