Cinq services de trop qui opéraient au poste frontalier du territoire de Dilolo, au Katanga, ont été contraints de quitter conformément au décret présidentiel. Il en reste encore sept autres, mais ce premier pas franchi a permis la reprise des activités à cette frontière congolaise qui était paralysée à la suite d’une manifestation populaire contre la pléthore des services étatiques qui y opéraient.
Les services ayant plié bagage sont ceux de l’IPMA, les hydrocarbures, les transports et communications, la quarantaine animale et végétale ainsi que le commerce extérieur.
C’est la réponse du conseil de sécurité du territoire à la revendication de la population.
Depuis une semaine, un grand nombre d’habitants de Dilolo s’étaient amassés à la douane, empêchant ainsi le trafic entre ce territoire congolais et la cité voisine de Loa, dans la province angolaise de Luena.
Cette population exprimait sa colère contre la pléthore des services opérant au poste frontalier de Dilolo, causant ainsi une sur-taxation des marchandises et des tracasseries de tous ordres.
Le conseil de sécurité local a statué une semaine durant sur la revendication.
Vendredi, jour de la traversée, les commerçants ont retrouvé le sourire.
En plus de la réduction des services à la frontière, ils ont obtenu la baisse de 50% des taxes sur les produits agricoles.
Seule inquiétude cependant: sept autres services dits de sécurité sont encore restés en place.
Les autorités locales disent attendre les instructions de la hiérarchie avant de les démanteler.
Pour la société civile de Dilolo, le décret présidentiel fixant à quatre le nombre des services devant opérer dans les frontières congolaises doit être respecté, même à Dilolo, pour épargner la population des tracasseries causées par la multitude des services à ce poste frontalier.