Une tension est signalée depuis une semaine dans le groupement de Bena Budia en territoire de Kabinda entre les habitants des localités de Kalambo et Munyenge. Les premiers accusent les jeunes gens de Munyenge d’avoir kidnappé quatre femmes de leur village qui se rendaient au champ.
Les membres de l’association de Bena Budia, qui ont saisi la Monusco, affirment que le lundi 27 décembre quatre femmes originaires de Kalambo, qui se dirigeaient vers leurs champs, auraient été kidnappées par les jeunes gens de la localité de Munyenge et entraînées dans la foret.
Deux d’entre elles auraient été grièvement blessées au bras.
L’information a été rapportée par un jeune garçon qui aurait réussi à s’échapper des mains des assaillants.
L’administrateur de territoire de Kabinda, Léonard Kabeya Miniela, qui reconnaît ce rapt, émet cependant quelques réserves.
Il a affirmé qu’il n’y avait jusque-là que des preuves sur la disparition de deux femmes et que rien ne permettait pour l’instant d’attribuer cet enlèvement aux habitants de Munyenge.
Selon la même source, la police est venue en renfort de Kabinda en mission d’interposition et mène des enquêtes sur la véracité des faits.
Il y a un mois, des affrontements entre les deux localités s’étaient soldés par deux morts, deux blessés graves, deux personnes disparues, deux cent quarante-sept cases incendiées, vingt-deux maisons brûlées et un centre de santé détruit du coté Kalambo.
Les habitants de Munyenge, quant à eux, avaient tout abandonné et s’étaient réfugiés en forêt.
Cette nouvelle tension signalée est intervenue alors que les humanitaires réfléchissent sur la manière d’apporter leur assistance aux sinistrés du premier affrontement.