Le désengorgement des maisons carcérales du Nord-Kivu a commencé depuis le samedi 25 décembre. A Beni et Goma, plus d’une centaine de personnes détenues pour des infractions bénignes ont ainsi recouvré leur liberté. Cette mesure constitue un cadeau de fin d’année offert à quelques détenus par les autorités politico-judiciaires, a souligné le chef de division de Justice et Garde des sceaux, Lydie Masika.
Au total quatre-vingt-huit détenus ont été libérés, parmi lesquels deux femmes sur les quatorze que compte actuellement la prison de Munzenze (Goma).
Selon les responsables pénitentiaires, soixante-huit prévenus militaires et vingt civils, détenus depuis plus de trois ans pour des infractions bénignes, ont été relâchés le même samedi après examen de leurs dossiers.
L’un des prévenus militaire poursuivi pour assassinat a laissé éclater sa joie, après sa mis en liberté:
«Je suis dans la joie immense. Je loue Dieu et remercie les autorités du pays! J’ai passé cinq ans derrière les barreaux…»
Pour sa part, Lydie Masika a salué la décision des autorités politico-judiciaires.
Car, selon elle, il s’agit d’une mesure salutaire pour les prévenus innocents, mais celle-ci va aussi contribuer au désengorgement des maisons pénitentiaires actuellement encombrées par un surplus de détenus.
Lydie Masika explique:
«Les magistrats sont entrain d’examiner cas par cas. Les détentions récentes ne sont pas concernées. On a commencé à examiner les détentions qui ont plus de cinq ans.»
Cette même opération se déroule dans les prisons de Beni et Butembo.
Néanmoins, d’autres détenus non concernés par la décision des autorités redoutent l’immixtion des politiques dans le d’administration de la justice.