MECHEM, une compagnie sud-africaine spécialisée dans le déminage et la destruction des engins explosifs a détruit, vendredi à Mbankana, à 150 kilomètres de la ville de Kinshasa, quatre-vingt-dix-huit obus et munitions. Cette compagnie travaille sous la supervision de la coordination de la lutte anti mine UN MACC, une unité de la Monusco.
C’est vers 11h5’, que le cortège de l’Unité de destruction atteint le site, dans la savane où l’opération doit avoir lieu.
Aussitôt arrivée, l’équipe prépare le terrain, l’endroit où seront enfouis les engins pour explosion.
Le chef d’équipe place ses hommes à différents endroits.
Question de s’assurer que personne n’est dans cette brousse et que l’opération ne va causer des dommages à qui que ce soit.
Un gros véhicule a même été mobilisé à plus d’un kilomètre de là pour la sécurité des passagers.
Il est 11h passées d’une trentaine de minutes.
Tout est fin prêt.
Les fils électriques pour actionner la détonation de tous ces engins sont en place.
Le chef compte: «trois, deux, un et zéro… feu !» C’est la détonation.
Quels sont précisément les enjeux détruits ?
L’assistant chargé de démolition à l’UN MACC, Pako John Dradrien répond :
«Les roquettes de 107 mm, les roquettes de 57 000 mm, il y a eu un obus de mortier de 81 000 mm, il y a eu des fusées allumeurs, il y a eu aussi des balles de 20 000 mm et des projectiles de 20 000 et de 37 000 mm.»
Cette destruction est l’aboutissement des travaux d’assainissement du nouvel espace à l’aéroport international de Ndjili où seront placées les installations aéroportuaires de la Monusco.