Trente six cas de paralysie flasque aiguë, dont quinze décès, ont été enregistrés à Kikwit. La majorité des cas concerne des adultes avec deux cas de poliovirus sauvage. Selon les autorités sanitaires, l’ampleur de ce phénomène remonte à la période allant de la fin octobre au début novembre.
Des mesures ont été prises au niveau des autorités et des partenaires pour contrôler la polio, a indiqué le médecin chef de district sanitaire, le Dr Anicet Kipasa.
Mais, cette lutte est butée à d’énormes problèmes des ressources pour son organisation sur le terrain, a-t-il indiqué.
La même source appelle, cependant, la population au respect de certaines mesures d’hygiène comme se laver les mains au savon et d’éviter de se serrer les mains.
Le Dr Kipasa a fait une cartographie de l’épidémie:
«Nous avons dans le Bandundu trois fronts. Nous avons Pendjwa, dans la partie nord, avec un cas de polio virus sauvage. Nous avons l’épicentre, jusque-là à Ipamu avec dix cas de virus polio sauvage. Et nous avons Kikwit, avec trois cas de virus polio sauvage confirmés par l’INRB [ l’Institut national de recherches biomédicales]. Mais, la particularité de Kikwit, c’est que nous avons trente six cas polio flasque aiguë avec quinze décès.»
Le comité de lutte contre cette épidémie, selon lui, est organisée grâce à l’appui du niveau central avec une équipe d’experts venus de la 4ème direction de l’INRB et un neurologue.
Cette équipe, a-t-il précisé, a aussi bénéficié de l’expertise de l’OMS et de l’Unicef et de l’appui du gouvernement provincial.