Grève de médecins: l’appel à la radicalisation partiellement suivi à Kinshasa


La Clinique Ngaliema a fonctionné normalement ce vendredi à l'image de son bloc opératoire sur cette photo d'archive.

Le mouvement de grève de médecins des structures sanitaires publiques amorcé depuis deux semaines devait être radicalisé à partir de jeudi 21 octobre à la suite d’une décision du Synamed, Syndicat national des médecins. Un tour fait dans quelques formations médicales de la capitale congolaise a fait voir que cet appel n’a pas été suivi de la même manière.

A l’hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe, par exemple, seul le service des hospitalisations était opérationnel ce vendredi.

Les autres services comme la réception, les urgences et les consultations étaient tous fermés.

Le Dr, Ngala, un des responsables du Synamed trouvés sur place, s’est félicité de la radicalisation de la gréve dans cet hôpital.

«La forme radicale est définie comme une forme où il n’y a pas de médecin, pas d’urgence, pas d’hospitalisation, et les hospitalisations sont pratiquement évacuées dans les 72 heures qui vont suivre dans un endroit de leur choix,»
a-t-il expliqué.

En revanche, à la Clinique Ngaliema, ce même vendredi, tout paraissait normal.

Les gens montaient et descendaient.

Les patients étaient visibles dans les couloirs de l’hôpital, et certains médecins consultaient tout à fait normalement.

Banque de sang, un service stratégique

Une situation que le bureau du Synamed Ngaliema explique par le fait que le communiqué de la radicalisation de la grève n’a été affiché que ce même vendredi matin.

Même atmosphère au Centre national de transfusion sanguine de Kinshasa, resté lui aussi opérationnel ce  vendredi.

Et pour cause.

Les responsables de cette structure médicale se sont expliqués.

Leur service joue un rôle stratégique, celui de rendre disponible le sang pour tout le pays.

Et donc, selon ces responsables, un arrêt total de ce service aurait pour conséquence de faire fuir  tous les donneurs bénévoles et créerait une véritable catastrophe humanitaire au niveau de la collecte nationale de sang.

Le Dr. Kakese Lumanisha du service prélèvement  dans ce centre l’a souligné à Radio Okapi:

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