L’arrestation de Callixte Mbarushimana, dirigeant des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) est un signal très fort pour les différents groupes armés actifs dans l’Est de la RDC, a affirmé mardi Jason Stearns, expert indépendant sur les questions sécuritaires dans la région des Grands Lacs. Mais l’expert craint que cette arrestation n’ait aucun impact réel sur le terrain des opérations militaires de la rébellion rwandaise hutu.
«Je pense que l’impact sera sur les responsables des différents groupes armés au niveau international», a souligné Jason Stearns.
D’après lui, ces leaders seront désormais très prudents par rapport à d’autres implications dans les opérations militaires sur terrain.
Cependant, l’expert ajoute :
«Il faut signaler que Callixte n’est pas quelqu’un qui était très influent au niveau militaire sur terrain. L’arrestation de Mbarushimana n’aura aucun impact militaire. L’impact sera au niveau moral, l’impact sera au niveau symbolique et diplomatique, mais je ne pense pas que les opérations de financement, les opérations logistiques et militaires sur terrain seront affectées.»
Callixte Mabarushimana, rappelle-t-on, est accusé, notamment, de coordonner au niveau des médias une pression diplomatique.
«On arrête les opérations contre les civils si vous vous stoppez les opérations contre les FDLR,» disait-il.
Interpellé par la police française lundi à Paris, Callixte Mbarushimana est poursuivi pour 11 chefs d’accusation de crimes contre l’humanité et crimes de guerre, y compris de meurtre, viols, persécutions fondée sur le sexe et destruction de propriété.
Des crimes qui auraient été commis en 2009 dans le Kivu, à l’Est de la RDC.