Les défenseurs de droits humains ont sollicité, samedi 9 octobre à Mbandaka, de l’autorité provinciale un plaidoyer pour la prorogation du mandat du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au centre de la RDC. Ils ont réagi ainsi à l’annonce faite par le CICR de fermer sa représentation locale d’ici au 31 octobre, au motif de l’absence des conflits armés dans la région.
Implanté à Mbuji-Mayi depuis 2001, le bureau du Comité international de la Croix-Rouge a assisté les victimes des conflits armés et des troubles intérieurs à travers les deux Kasaï.
Parmi les services rendus, les défenseurs des droits de l’homme ont noté la réunification familiale et l’assistance régulière des détenus.
C’est pourquoi le désengagement du CICR est mal perçu, a indiqué Maître Guy Kimwanza Makuma, avocat au barreau de Mbuji-Mayi et représentant de l’Observateur congolais des droits de l’homme (OCDH):
«Certains droits des personnes en détention se trouvent réalisés par le CICR. Il n’y a pas longtemps, ils (NDLR: les responsables du CICR) leur ont donné la farine. Ils ravitaillent ces gens-là en eau potable et des médicaments. Et ce désengagement va entraîner des conséquences néfastes. Le mieux serait d’implanter un autre bureau là où ils vont que de déshabiller Mbuji-Mayi.»
Pour sa part, chef du bureau CICR, Roger Kumande, a affirmé que son organisme a atteint ses objectifs dans les deux Kasaï:
«Le CICR a géré les conséquences et l’incidence des conflits de l’Est dans les deux Kasaï. Sa présence ne se justifie plus. Il est obligé de fermer sa représentation à Mbuji-Mayi. Et cela devrait permettre de renforcer sa présence dans la partie Est du pays.»
Toutefois Roger Kumande a rassuré que le CICR devrait poursuivre sur place la réunification familiale et le renouvellement d’appareillage pour certains blessés de guerre.
Ce processus devrait se réaliser par le biais de la Croix-Rouge de la RDC, selon la même source.