Dans une déclaration rendue publique vendredi à New York, le Conseil de sécurité de l’Onu condamne fermement les viols collectifs perpétrés en juillet et en août derniers dans l’Est de la RD Congo et se déclare prêt à envisager des mesures ciblées contre leurs auteurs, selon la radio des Nations Unies sur place.
La déclaration a été lue par le président du Conseil pour le mois de septembre, M. Ertugrul Apakan, au nom de tous les autres membres de l’organe.
Le Conseil de sécurité insiste sur la responsabilité première du gouvernement de la République Démocratique du Congo d’assurer la sécurité sur son territoire et la protection civile, conformément aux principes des droits humains et du droit international humanitaire.
Les 15 en appellent donc aux autorités congolaises pour condamner ces atrocités et apporter l’assistance nécessaire aux victimes d’abus sexuels.
En plus, prônant l’«impunité zéro,» ils pressent le gouvernement congolais à identifier les auteurs des violations des droits humains et à les traduire en justice.
Le Conseil de sécurité rappelle à cet effet que la lutte contre l’impunité est partie intégrante de la réforme urgente du secteur de la sécurité.
Le rôle de la Mission de l’Onu pour la stabilisation en RDC est également mis en lumière dans cette déclaration.
Les 15 suggèrent à la Monusco d’améliorer ses rapports avec les communautés pour renforcer la confiance et mieux faire comprendre aux populations son mandat et ses activités.
Le Conseil salue ainsi le lancement d’une campagne de sensibilisation par la mission onusienne en collaboration avec Radio Okapi et dont le but est d’encourager les victimes des violences sexuelles à se faire connaître afin de recevoir le traitement adéquat et l’assistance juridique.
Les membres du Conseil de sécurité ont par ailleurs réaffirmé leur volonté d’éliminer toute forme de violence contre les femmes et les enfants en période de conflit armé.