Le sous-secrétaire général des Nations unies aux opérations de maintien de la paix a présenté mardi 7 septembre son rapport sur les viols en RDC, devant les membres du Conseil de sécurité à New York. A cette occasion, il a affirmé qu’au moins 242 personnes, parmi lesquelles 28 mineurs, ont été systématiquement violés dans 13 villages situés dans le triangle de Bunyampiri, Kibua et Mpofi, entre le 30 juillet et le 2 août dernier. Atul Khare a séjourné en RDC du 28 août au 2 septembre dernier.
Tout en soulignant que la première responsabilité de protéger la population incombe aux Etats et à leurs armées et police, Atul Khare a tout de même reconnu l’échec de la Mission de l’ONU dans cette affaire de viols collectifs au Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC.
Il a déclaré au Conseil de sécurité, notamment :
« Nos actions n’étaient pas adéquates et cela a eu comme conséquence la brutalité inacceptable contre la population des villages de cette région. Nous devons faire mieux »
Des sanctions réclamées
Les auteurs de ces viols doivent être traînés devant la justice et des châtiments rapides et exemplaires devraient dissuadés d’autres criminels potentiels de commettre des actes similaires, a-t-il ajouté. Le Sous-Secrétaire général des Nations unies aux opérations de maintien de la paix a proposé l’imposition des sanctions ciblées sur les leaders des FDLR, à l’intérieur et à l’extérieur de la RDC, si la chaîne de commandement est avérée.
La Représentante spéciale du secrétaire général de l’Onu sur les violences sexuelles dans les conflits, a, à son tour, demandé aux membres du Conseil de sécurité de prendre des actions immédiates et concertées.
«C’est notre responsabilité collective pour les survivants et notre signal collectif aux criminels qui observent comment le monde va réagir», a indiqué Mme Margot Wallstrom.
Pour elle, la politique de « Tolérance zéro » ne doit pas se transformer en réalité sur le terrain, en celle de « conséquences zéro.»
Présent aussi au Conseil de sécurité, Ileka Atoki, représentant permanent de la République démocratique du Congo, a demandé aux 15 membres permanents du Conseil de sécurité d’avoir « le courage et la volonté politiques de décider, avec équité, afin que la population congolaise puisse croire en l’amélioration des perspectives lui permettant d’envisager avec beaucoup plus de sérénité l’avènement d’un pays et d’une région où régneront plus de paix, de sécurité, de justice et de prospérité. »
Car, selon lui, c’est le retour d’une paix véritable qui favorisera l’arrêt de ces crimes que l’on déplore.