Une centaine de détenus militaires en colère se sont soulevés mardi 27 juillet dans la soirée dans la prison centrale de Bunia, chef-lieu du district de l’Ituri, pour réclamer la solde du mois de juin 2010. Selon le directeur de la prison, ces détenus ont incendié le bureau et le dispensaire de la maison pénitentiaire, déchiré les dossiers judiciaires de tous les détenus pour exprimer leur ras-le-bol. Ils ont aussi tenté de s’évader avec d’autres prisonniers qui avaient déjà envahi la cour extérieure de la prison.
Selon le greffier de la prison centrale de Bunia, l’instruction a été donnée par la hiérarchie de ne plus payer la solde des militaires condamnés.
Ce qui explique que lors de l’opération de paie de cette solde dans la maison carcérale, quelques prévenus militaires ont touché leur solde, alors qu’une centaine de soldats, déjà condamnés à diverses peines en ont été privés, conformément à cette instruction. D’où la grande colère parmi ces condamnés militaires.
Un détenu militaire a été tué par balle au cours de ce soulèvement, précise le greffier. Vingt et une chaises ont été incendiées, le portail central de la prison cassé, le dispensaire saccagé ainsi que tous les dossiers de détenus, notamment le regisstre d’écrou et le répertoire, détruits.
Selon les sources, des éléments FARDC et de la Police nationale commis à la garde de la prison ont dû tirer plusieurs coups de feu pour empêcher l’évasion massive des détenus.
La tension était encore vive mercredi 28 juillet matin à la prison centrale de Bunia.
L’effectif des forces de l’ordre y a été renforcé pour assurer la sécurité, selon le substitut du procureur près le parquet de l’Ituri à Bunia.