La tension était vive mardi 13 juillet dans la matinée au centre d’orientation et de transit BVES de Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu. A l’origine: une bagarre rangée entre deux groupes antagonistes d’ex-enfants soldats d’origines ethniques différentes. Plusieurs blessés sont signalés de part et d’autre. Le motif de cette escalade de violence n’est pas connu.
La bagarre a commencé vers 3 heures locales, lorsqu’un groupe a été réveillé par des projectiles lancés sur leur home par l’autre camp. Une véritable chasse à l’homme a commencé. De nombreux enfants ont été blessés. Ils sont admis dans un centre hospitalier proche du centre BVES.
Les dégâts matériels sont considérables.
Le directeur du centre d’orientation et de transit du BVES n’a pas été en mesure d’indiquer la cause de cette bagarre. Mais Murabaze Namegabe préconise une solution négociée entre les deux camps pour mettre fin à ce conflit. Il a déclaré:
«On va faire une réunion de sensibilisation et de conscientisation avec tous les jeunes, et avec tous les partenaires, on va se concerter pour voir comment on peut trouver une solution durable. Mais, pas de séparation. Notre solution, c’est qu’ils comprennent qu’ils doivent cohabiter pacifiquement.»
La police d’intervention criminelle est arrivée sur place dans la journée pour permettre à certains enfants dispersés de regagner le centre.
Le centre d’orientation et de transit compte actuellement soixante cinq enfants sortis des groupes armés du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de la Provine Orientale et du Katanga.
On y encadre des ex-enfants soldats avant leur réinsertion dans la communauté.