Dix-neuf ex-combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ont été interceptés samedi 3 juillet à Kasaji, dans le district du Lualaba au Katanga. Selon le commissaire de district du Lualaba, ces ex-combattants se sont soustraits de leur site d’hébergement de Kisenge, localité située à 60 Km de Kasaji. Ils font partie de plus de deux cents ex-combattants démobilisés dans le Masisi au Nord-Kivu et transférés à Kisenge par l’ONG PAREC.
Les ex-combattants interceptés à Kasaji ne sont pas prêts à retourner à Kisenge, a indiqué mardi 6 juillet à Radio Okapi Kumbu Ntula, le commissaire du district du Lualaba.
Leur présence à Kasaji pose un problème de prise en charge, a affirmé la même source.
Kumbu Ntula a précisé:
« Nous ne sommes pas suffisamment autonomes pour les prendre en charge. De façon générale, ils ne veulent plus de site [d'hébergement]. Est-ce que ce sont les conditions? Est-ce que c’est l’environnement? C’est difficile à dire. C’est plutôt le Parec qui les a amenés ici qui pourrait connaître la raison de leur refus de regagner le site, de les récupérer et les remettre à leur site d’origine. »
Pour sa part, le chargé de communication du Parec a déclaré que la mission de son organisation consiste à convaincre les combattants FDLR à déposer les armes puis de les transférer dans un site choisi par le gouvernement central.
Selon ce responsable du Parec, il revient donc au gouvernement de prendre en charge les FDLR démobilisés et d’assurer leur rapatriement le cas échéant.
Le gouverneur Moïse Katumbi a promis de se concerter avec le Parec pour remettre ces combattants à la Monusco, car ils constituent, selon selon lui, une lourde charge.
Moise Katumbi s’est exprimé mardi 6 juillet lors de sa rencontre avec la représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU en RDC, en mission à Lubumbashi.
Moïse Katumbi a déclaré :
« Il y a trente sept [ex-combattants] qui ont marché jusqu’à Kasaji, ils disent nous voulons rentrer chez nous. J’attends le Parec pour qu’on puisse se mettre autour d’une même table avec la Monuc. S’ils le demandent volontairement il faut qu’on fasse vite et la Monuc puisse avoir accès aussi à ce site. Que la Monuc fasse son travail. Nous c’est un budget supplémentaire, ça nous coûte plus cher et on n’a pas assez d’argent. »