Le corps de Floribert Chebeya a été enterré, samedi 26 juin à Kinshasa, à l’issue d’une messe d’action de grâce en la cathédrale Notre Dame du Congo, pleine de monde comme un œuf.
Cris de détresse, colère, désaveux… ont accompagné la dépouille mortelle de celui qui était jusqu’au 1er juin, directeur exécutif de l’ONG La Voix des sans voix (VSV), à sa dernière demeure au cimetière de Benseke.
Membres de famille, ressortissants Bashi du Sud Kivu, militants des droits de l’homme congolais et autres venus de tous les coins du monde… tout le décor était planté pour rendre un dernier hommage à Floribert Chebeya.
L’archevêque de Kinshasa, Monseigneur Laurent Monsengwo, condamne toute atteinte à la vie humaine, avant d’exiger de l’Etat congolais une enquête sérieuse pour dépister ces coupables et les punir comme il se doit selon la justice.
Le prélat catholique a expliqué:
«Tuer quelqu’un qui fait partie des défenseurs des droits de l’homme, ce n’est pas un bon signe pour la démocratie. Parce que la défense des droits de l’homme fait partie de la démocratie. Si donc on tue ce genre des personnes, c’est dire que la démocratie ne s’est pas tout à fait enracinée dans le pays.»
De leur côté, des hommes politiques et des activistes des droits de l’homme, venus de tout le pays pour le deuil, déplorent cet ignoble assassinat.
L’un d’eux a déclaré:
«Tout ce que je peux souhaiter et demander aujourd’hui est que ce crime ne reste pas impuni, afin que cela ne se reproduise plus (…) C’est la révolte et la tristesse. Mais, c’est aussi le malheur constant d’un Etat paradoxal…»
Toute la communauté internationale, les Etats-Unis et l’Onu en tête, réclame que toute la lumière soit faite sur l’affaire Chebeya, trouvé mort le 02 juin.