Le ministre de la Défense et Anciens combattants, Charles Mwando Nsimba, a reconnu, vendredi 11 juin devant le Sénat, que la situation sécuritaire de la RDC est volatile et que la RDC dispose encore d’une armée composite.
Charles Mwando s’exprimait ainsi en réponse à la question orale avec débat lui adressée par le sénateur Jacques Djoli.
Il s’est toutefois refusé de répondre aux questions liées au système de défense des FARDC.
Pour des raisons de sécurité, il a estimé que cet aspect du dossier doit être exposé uniquement aux membres du bureau du Sénat.
Mais, le sénateur Djoli a soutenu le contraire:
«Au-delà du caractère très sensible de la question du système de défense, la politique de défense d’un Etat est une politique publique. Parce que la sécurité est un bien public. Et le débat sur cette question, quelle que soit la forme qu’il doit prendre, doit être national.»
Cette question, a ajouté Jacques Djoli, devrait faire l’objet d’un débat national en vue de produire un esprit de défense.
La Parec décrié
A propos du contrôle de 95% du territoire de Masisi par des éléments de l’ex-CNDP, le ministre Mwando a rejeté cette affirmation:
«S’agissant des unités de l’armée, je peux affirmer qu’il n’y a pas d’unité exclusivement ex-CNDP, ses hommes ayant été mélangés avec ceux des unités régulières des FARDC, puis déployés dans les dispositifs des opérations tant au Nord et au Sud-Kivu qu’à l’Equateur et dans la Province Orientale.»
Les sénateurs s’opposent, par ailleurs, à toute initiative visant à confier le désarmement à des privés.
Allusion faite aux activités menées par le Programme oeucuménique de transformation des conflits, paix et réconciliation (Parec), qui procède notamment à la récupération d’armes auprès de leurs détenteurs illégaux et à la délocalisation des rebelles hutus rwandais des FDLR.