Les agents et cadres de la Regideso Kamina dans le Haut Lomami s’insurgent contre la décision du gouvernement central les exhortant à partir volontairement de la société. Ils ont exprimé leur ras-le-bol le lundi 31 mai dans un communiqué signé par leurs délégués syndicaux.
Ces agents et cadres disent avoir encore en mémoire la triste expérience des ex-agents de la Gécamines, de la SNNC (Société nationale des chemins de fer du Congo) et de l’Onatra. Ceux-ci avaient quitté leur emploi à titre des partants volontaires. Jusque-là, ils ne sont toujours pas payés.
Les agents de la Regideso-Kamina demandent plutôt au gouvernement et à la Banque mondiale d’équiper leur entreprise en matériels modernes en vue d’augmenter sa production, au lieu d’exiger ce départ massif.
Ilunga Kabeya, délégué syndical, motive la revendication des travailleurs :
«Les agents craignent de connaître la situation qui s’était dans d’autres entreprises comme la SNCC où on a fait partir les travailleurs avant de leur demander de rentrer. Ils n’avaient même pas bénéficié de leur argent. Comment peut-on partir sans bénéficier de ses droits ? La même situation s’est passée à l’Onatra. Les agents craignent de partir.»
Ilunga Kabeya demande à la Banque mondiale de moderniser l’outil de travail de l’entreprise pour une meilleure production au lieu d’envisager le départ volontaire. Dans le cas contraire, estime-t-il, que les travailleurs soient payés avant de partir.
Une équipe des agents de la Regideso-Lubumbashi séjourne depuis une semaine à Kamina pour sensibiliser les agents de la Regideso-Kamina sur le départ volontaire.