La ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du kasaï-Oriental est sans eau potable depuis dix jours. Pour le gouverneur de cette province, il y a manque de volonté dans le chef des responsables locaux de la Regideso, société nationale de traitement et de distribution d’eau, pour améliorer la situation. Deux cadres de cette entreprise ont donc été mis aux arrêts.
Il s’agit du responsable des ressources humaines et du comptable provincial de la Regideso.
Interpellés lundi dernier au bureau local de l’Agence nationale de renseignements (ANR) à la demande du gouvermeur de province Alphonse Ngoyi Kasanji, les deux cadres ont été transférés ce jeudi au parquet général de Mbuji-Mayi.
Ils sont accusés de détournement à d’autres fins d’une somme de 10.000 US, montant destiné à résoudre la question de la carence d’eau dans la ville diamantifère provoquée notamment par une panne sur les machines de pompage.
Au lieu d’acheter les motos pompes et de procéder à la réparation de la panne, ces responsablees de la Regideso auraient utilisé 1.300 US de la somme débloquée pour le paiement d’une vieille facture de fret au profit d’une compagnie aérienne.
Une autre partie du montant aurait été affectée au transport des agents qui devaient se rendre en mission de service à l’intérieur de la province.
Pour sa part, l’avocat conseil de la Regideso déplore la manière dont les deux cadres ont été arrêtés et traités à l’ANR.
Me Pépé Badu indique qu’il n’a pas pu assister ses clients gardés au-delà de 48 heures au niveau de l’OPJ.
Pendant ce temps, un bidon de 20 litres d’eau s’achète à Mbuji-Mayi entre 500 et 800 francs congolais.