Cancer du col de l’utérus: les moyens de dépistage manquent

L’Association de lutte contre le cancer du col utérin a lancé un appel vendredi 7 mai à Kinshasa pour que cette maladie devienne une priorité de santé publique. En ligne de mire : le besoin de dépistage précoce.

Les spécialistes estiment que cette affection représente plus de 80% des cas de cancers gynécologiques.

Pourtant, les structures de dépistage et de prise en charge manquent. « La situation est dramatique, » note le docteur Aloïs Nguma, président de la Société nationale de Gynécologie.

Il explique :

« Les femmes jeunes continuent à mourir dans notre pays du cancer du col de l’utérus alors que c’est une maladie que l’on peut aisément soigner. »

Le virus à l’origine de cette maladie se nomme papillomavirus humain et se transmet lors des rapports sexuels.

Il peut s’écouler dix ans entre l’infection et la survenue de la pathologie. La rapidité du dépistage constitue donc un facteur crucial, comme le souligne Aloïs Nguma :

« Si on peut détecter entretemps la présence du virus ou de lésions, le traitement permet même à la femme de conserver son utérus. »