Près d’un mois après les représailles de la police dans la cité de Kole, à environ 500 Kilomètres au nord de Mbuji-Mayi, la situation humanitaire et sécuritaire demeure encore alarmante.
Après cours, les élèves retournent dans la forêt où se sont réfugiées leurs familles, a constaté une mission mixte d’évaluation constituée des représentants de la Monuc, du gouvernement provincial et des agences du système des Nations unies.
La délégation a noté aussi d’autres anomalies:
- une tension accrue entre population et police locale,
- l’absence de l’autorité de l’Etat,
- de graves violations de droits de l’Homme,
- un incivisme dans la population,
- une insécurité généralisée dans le territoire et un dysfonctionnement de l’administration locale,
- la difficulté de trouver de la nourriture,
- près de 90 maisons incendiées.
Le quartier Asanga mission n’est plus que l’ombre de lui-même.
Le ministre provincial de la Justice, Denis Milambo, a précisé à radiookapi.net:
L’auditeur s’est saisi du dossier. Il a instruit et a mis en prison, avec mandat d’arrêt, 5 policiers et 1 civil. Il y a méfiance entre population civile et la police. Vraiment, il faut reprendre à zéro !
Les membres de cette mission ont recommandé notamment:
- un rétablissement de la sécurité et de l’ordre public,
- une assistance d’urgence humanitaire à plus ou moins 914 personnes sinistrées,
- et que la justice soit dite en toute liberté.