Les ministres de l’Intérieur, Célestin Mbuyu, des Affaires étrangères, Alexis Tambwe Mwamba, et le vice-ministre de la défense et anciens combattants, Oscar Massamba, ont été entendus, vendredi, par les députés nationaux sur la situation sécuritaire à l’Equateur et dans la Province Orientale. Leurs interventions étaient consécutives à une réquisition d’information formulée par les députés Idambituo Bakaato et Jean Marie Gape Monoko, respectivement élus de la Province Orientale et de l’Equateur, rapporte radiookapi.net
Le Ministre de l’Intérieur, Célestin Mbuyu a déclaré que le Gouvernement a ramené le calme dans la cité de Dongo. Une cité qui avait connu une insurrection armée des jeunes du clan Enyele à la fin du mois d’octobre 2009. Tout en déplorant les pertes en vies humaines, le ministre Mbuyu a affirmé que grâce au déploiement des unités de la police ainsi que celle des Forces armées de la RDC (FARDC), la paix est revenue à Dongo. Cependant, il a précisé que la population de Dongo traîne encore les pieds au Congo Brazzaville. En effet, le département de la Likouala, situé dans l’extrême nord du Congo Brazzaville, a accueilli plus de 100 000 réfugiés qui fuyaient les affrontements armés entre les Enyele et le Boba (NDLR : deux communautés du territoire de Kungu qui s’étaient affrontés pour les droits de pêche) dans un premier temps. Puis entre les Enyele et les FARDC. A ce propos, le ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, a affirmé dans sa déclaration que, nombreux de ces réfugiés ont demandé l’asile politique au Congo Brazzaville. Une démarche qui s’est heurtée à une fin de non recevoir de la part des autorités du Congo Brazzaville et de la RDC, toujours selon le ministre Thambwe Mwamba. Il a signalé aux députés que les autorités de Brazzaville sont préoccupées par la présence massive d’environ 114 000 personnes réfugiées sur le territoire du Congo Brazzaville.
Pour sa part, le vice ministre de la Défense et des anciens combattants, Oscar Massamba a évoqué l’affaiblissement de la capacité de nuisance des rebelles ougandais de l’armée de résistance du seigneur (LRA). A l’en croire, seule une quarantaine d’hommes de ce mouvement séjournerait encore sur le territoire congolais.