Les enseignants des territoires de Rutshuru, Masisi et Walikale, dans la province du Nord-Kivu, ont durci, mardi 9 septembre, leur mouvement de grève, dénonçant le non-paiement de leurs salaires et primes depuis plusieurs mois. Cette grève, entamée dès la rentrée scolaire du 1er septembre 2025, entre dans sa deuxième semaine sans signe d’apaisement.
« Nous venons de totaliser, pour la plupart d’écoles, plus de quatre mois sans percevoir notre salaire. D’autres huit mois sont impayés. Depuis 7 mois, on ne touche pas à la prime de gratuité et le frais de fonctionnement. Tout cela a poussé les enseignants de rester à la maison jusqu’à ce que la Caritas va payer tous les arriérés », a exigé le secrétaire territorial du Syndicat national des enseignants des écoles primaires publiques (SINEPP) dans le territoire de Rutshuru Félix Gakiza.
De nombreuses écoles publiques et conventionnées restent fermées et les élèves sont livrés à eux-mêmes.
Les parents d’élèves, notamment à Walikale, expriment leur inquiétude croissante face à l’incertitude scolaire.
L’abbé Toussaint Serutoke, administrateur général de Caritas/Goma, affirme que des résolutions ont été prises avec le gouvernement pour une solution durable, mais sans calendrier précis de paiement.