Le Programme alimentaire mondial (PAM) a tiré, jeudi 28 août, la sonnette d’alarme : au moins 300 millions de dollars sont nécessaires de toute urgence pour répondre à la crise alimentaire qui ravage la République démocratique du Congo. Selon les dernières données du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), 28 millions de Congolais sont actuellement confrontés à une faim aiguë, dont près de 4 millions en situation d’urgence.
Dans une interview à Radio Okapi, le représentant adjoint du PAM en RDC, Ollo Sib, appelle à une mobilisation générale pour garantir à tous un accès à une alimentation équilibrée et variée. Il souligne que cette crise est alimentée par une combinaison de facteurs : conflits armés, instabilité économique, déplacements massifs de populations, et hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires.
Des provinces particulièrement touchées
Les provinces de l’Est (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri et Tanganyika) sont les plus durement frappées. Les conflits y ont déraciné des milliers de familles, les privant de leurs terres, de leur bétail et de leurs moyens de subsistance. Plus de 10 millions de personnes dans ces zones vivent dans une insécurité alimentaire aiguë, dont 2,3 millions en situation d’urgence.
Malgré les efforts du PAM, qui a assisté 1,1 million de personnes entre janvier et mars 2025, les opérations sont freinées par l’insécurité persistante, la fermeture de l’aéroport de Goma (un hub humanitaire clé ) et la pénurie de ressources.