Environ 850 000 personnes déplacées du territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri, ont regagné leurs villages entre 2021 et juin 2025. Ce chiffre a été communiqué le lundi 30 juin par la société civile/forces vives du territoire, à l’issue d’un recensement mené dans plusieurs localités de retour.
Selon cette structure, ce retour massif est le fruit de l’accalmie sécuritaire observée dans la région, conséquence des opérations conjointes menées par les FARDC et l’armée ougandaise, ainsi que du respect de la cessation des hostilités par le groupe armé FPIC.
Une paix fragile, des villages dévastés
Ces familles avaient fui les exactions de plusieurs groupes armés, dont CODECO et les rebelles des ADF, dans différentes entités du territoire. Bon nombre d’entre elles avaient trouvé refuge à Bunia, Kasenyi, Komanda ou dans la chefferie de Walendu Bindi, rapporte le président de la société civile d’Irumu, Pascal Kesezo.
Ce dernier note que le déploiement de l’armée nationale, appuyée par les troupes ougandaises, dans le sud d’Irumu a permis la destruction de plusieurs bastions rebelles, ramenant une relative accalmie.
« Malheureusement, il n’existe plus d’infrastructures d’accueil. Les abris, écoles et centres de santé ont été détruits par les belligérants. Ces familles reviennent, mais n’ont rien pour reconstruire leur vie », alerte M. Kesezo.
La société civile en appelle à l’intervention urgente de l’État congolais et de ses partenaires pour porter assistance à ces populations « abandonnées ». Elle exhorte également les groupes armés, dont les représentants participent au dialogue en cours à Aru, à s’engager fermement pour une cessation définitive des violences, afin de permettre le retour des déplacés encore présents dans les camps.
