65 ans après l’indépendance : l’ANAFEK appelle à une refondation du sens de la souveraineté nationale

 


 À l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo, célébré le lundi 30 juin, le président national de l’Alliance nationale des fédéralistes kyunguistes (ANAFEK), Lawrence Kyungu, a lancé un appel ferme à l’intention du gouvernement. Ce cadre de l’Union sacrée estime que cette commémoration doit être un moment de profonde remise en question du concept même d’indépendance.

S’exprimant en marge des célébrations, Lawrence Kyungu a dénoncé ce qu’il considère comme une contradiction entre la souveraineté proclamée et les conditions réelles vécues par les citoyens.

« Nous devons demander au gouvernement de nous rendre effectivement indépendants. L’indépendance signifie que chaque Congolais puisse jouir de ses droits, sans devoir adhérer à un parti politique pour accéder à un emploi », a-t-il déclaré.

Dans son message, le président de l’ANAFEK a fustigé la politisation excessive de l’administration publique et a appelé à la mise en place d’un nouveau plan d’action gouvernemental, fondé sur les principes de transparence et de méritocratie.

Il a également interpellé l’État sur la situation des retraités des entreprises publiques, souvent livrés à eux-mêmes malgré les sacrifices consentis pour la construction du pays :

« Ils ont droit à une vie digne après leur carrière », a-t-il martelé. 

Pour Lawrence Kyungu, l’indépendance doit aussi rimer avec le renouvellement de la classe politique et le rajeunissement de l’administration. Il appelle à sortir du système de cooptation et à instaurer une culture de compétence et de mérite comme socle de la gouvernance nationale.