Les habitants de la chefferie de Bwito, dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu ont vécu une journée sous tension, ce lundi 30 juin, alors que la RDC célèbre ses 65 ans d’indépendance.
De violents affrontements ont opposé, depuis l’aube, les rebelles de l’AFC/M23 aux combattants Wazalendo du Collectif des mouvements pour le changement (CMC). Ces combats ont eu lieu notamment à Munguli, dans le groupement Kihondo, et à Kikuro, dans le groupement de Tongo, selon des sources locales.
Les détonations d’armes lourdes et légères ont été retenti dès 6 heures locales dans la zone. Ces affrontements de ce lundi interviennent après un week-end déjà marqué par des accrochages entre les deux forces en présence. Samedi et dimanche, les localités de Birambizo et Karambi, dans le groupement Bukombo, ainsi qu’une partie du groupement Kihondo, ont été le théâtre de violents combats.
Selon des sources locales, ces affrontements ont forcé des centaines d’habitants à fuir leurs maisons. Dimanche, au moins six habitations ont été incendiées dans la localité de Karambi et ses environs.
Des violations des droits humains signalées
Une organisation locale, le Collectif des victimes de l’agression, a dénoncé un cas d’enlèvement survenu dimanche. Un civil blessé par balle lors des combats aurait été extrait de force d’une ambulance de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) qui le transportait de Bukombo vers Mwesso pour des soins.
Les affrontements, qui durent depuis plus de quatre semaines, touchent les quatre groupements de la chefferie de Bwito : Bambo, Tongo, Bukombo et Kihondo. Cette situation a provoqué un déplacement massif des populations. Plusieurs centaines d’habitants ont fui vers le groupement de Bashali-Mukoto, tandis que d’autres se sont réfugiés temporairement à Bukombo ou alternent entre la brousse et leurs maisons, dans une tentative désespérée de trouver un semblant de sécurité.