Après avoir suspendu leur participation au dialogue de paix en signe de protestation contre l’assassinat de 11 civils dans le camp des déplacés de Djangi, les groupes armés Auto-défense Zaïre et MAPI ont finalement signé, samedi 28 juin, le protocole d’accord de paix à Aru, en Ituri. Un geste salué comme une avancée notable, mais qui s’accompagne d’un lot de revendications adressées au gouvernement central.
La veille, ces mouvements avaient quitté les discussions, dénonçant la persistance de violences visant les civils, même en plein processus de négociation. Le massacre de Djangi avait ravivé les tensions et remis en question leur volonté de compromis. Néanmoins, après de longues heures de conciliabules, les représentants armés ont décidé de revenir à la table des pourparlers et d'apposer leurs signatures sur le document.
Une volonté de paix sous condition
Dans une déclaration conjointe, Zaïre et MAPI ont exprimé leur souhait de voir l’Ituri renouer avec la paix afin de permettre la libre circulation des populations et le retour des déplacés dans leurs villages d’origine. Mais, préviennent-ils, « la paix a un prix ».
Voici les principales exigences formulées par ces deux milices:
- Appui logistique : mise à disposition de moyens conséquents pour sensibiliser les combattants au processus de paix et faciliter leur réinsertion.
- Libération des prisonniers : exigence de libération de tous leurs combattants actuellement incarcérés dans diverses prisons du pays.
- Dialogue inclusif : organisation d’un dialogue franc et ouvert avec les autorités pour renforcer la cohésion sociale.
- Accord bilatéral formel : demande d’un accord de paix officiel avec le gouvernement, dans des délais jugés raisonnables.