Réunis depuis lundi à Aru, dans le cadre du deuxième dialogue intergroupes armés, les leaders des principales milices actives en Ituri ont réitéré, mercredi 25 juin, leur engagement en faveur de la paix. Cette troisième journée des assises a été consacrée à l’examen des voies de sortie durable de la crise sécuritaire qui secoue la province depuis plusieurs années.
Les représentants des groupes armés CODECO, FRPI, MAPI et FPIC, déjà signataires de l’accord de cessation des hostilités lors du dialogue d’Aru 1, ont affirmé avoir respecté leurs engagements, malgré quelques failles. Deux autres milices, Zaïre et Chini ya Tuna, absentes de ces assises, ont également adhéré au processus de paix à travers des accords unilatéraux, traduits notamment par le désarmement volontaire de plusieurs de leurs combattants.
Appels au gouvernement et à l’armée
Les participants ont exhorté le gouvernement à allouer des moyens conséquents au programme de désarmement, démobilisation et réinsertion, condition essentielle selon eux pour éviter que les ex-combattants ne reprennent les armes. Ils ont également plaidé pour un renforcement de la présence des FARDC dans les zones sensibles afin d’assurer la protection des civils.
Par ailleurs, ils ont demandé à l’armée de neutraliser les groupes armés non engagés dans le processus, notamment certains Maï-Maï venus du Nord-Kivu et les rebelles ADF, toujours actifs dans plusieurs territoires.
Enfin, les leaders armés ont déploré le non-respect de la feuille de route issue du dialogue d’Aru 1, ainsi que les retards dans la mise en place des sites de désarmement, appelant à une relance urgente et crédible du processus.