Au moins un mort et trois blessés graves à la suite de l’explosion d’engins de guerre en six jours à Goma

Au moins un civil a perdu la vie et trois autres ont été grièvement blessés à la suite de l’explosion d’engins de guerre dans différents quartiers de Goma, au Nord-Kivu, en moins d’une semaine. Selon des témoins, le premier incident dramatique s’est produit dans l’après-midi du samedi 26 avril, au quartier Bujovu, dans la commune de Karisimbi.

Un jeune berger, prénommé Christian, faisait paître ses chèvres dans le cimetière de l'ITIG lorsqu’il a accidentellement heurté un objet qui a immédiatement explosé. Le jeune homme est mort sur le coup, déchiqueté par la déflagration. Plusieurs de ses chèvres ont également péri, tandis que d’autres ont eu les membres amputés par les éclats de l’engin.

Ce drame a profondément ému les habitants du quartier Bujovu, qui fréquentent régulièrement ce vieux cimetière.

Par ailleurs, des habitants ont signalé, le mercredi 23 avril, l’explosion d’un autre engin militaire à Kibirizi. Trois jeunes, également à la recherche de pâturages pour leurs chèvres, ont manipulé un reste de guerre non explosé. L’engin a détoné, blessant grièvement les trois adolescents, selon des témoins du territoire de Rutshuru.

Le lundi 28 avril au matin, un autre engin a été découvert, dissimulé sous un amas de pierres, sur l’avenue Mudiayi, au quartier Kasika, toujours dans la commune de Karisimbi. Les habitants, effrayés, ont sollicité l’intervention des équipes de déminage.

Face à la dangerosité de la situation, les organisations de la société civile ont multiplié, ces dernières semaines, les campagnes de sensibilisation sur les dangers que représentent les restes d’explosifs de guerre. Ces acteurs diffusent sur les réseaux sociaux des images d’objets ressemblant à des explosifs, appelant la population, et en particulier les enfants, à la prudence : ne pas toucher ni s’approcher de ces objets suspects.

La ville volcanique, désormais sous occupation des rebelles du M23 depuis plus de trois mois, a été le théâtre d’affrontements intenses entre ces derniers et l’armée congolaise quelques jours avant sa prise. Plusieurs engins militaires, notamment des bombes, y ont été largués.

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