Des déplacements de populations sont de nouveau observés dans plusieurs zones des territoires de Masisi, Walikale et Lubero, au Nord et Sud-Kivu, en raison des affrontements. Ce constat est issu du dernier rapport de OCHA, publié le 25 mars, sur la situation humanitaire en RDC.
Le rapport met également en lumière la situation sanitaire préoccupante dans le Masisi, notamment la propagation du choléra, ainsi que l’assistance en vivres apportée à plus de 170 000 personnes dans les territoires de Masisi et Lubero.
Par ailleurs, des mouvements de retour sont signalés dans les localités plus stables de Masisi et Rutshuru. Cependant, après une courte période d’accalmie dans le territoire de Lubero, de nouveaux affrontements ont éclaté le 26 mars dans les localités de Kagheri et Kasuhgo, au sud de Lubero. Ces violences ont entraîné le déplacement d’environ 3 800 ménages. Le territoire reste également en proie à une insécurité exacerbée par les incursions des présumés rebelles ADF, selon OCHA.
Dans le territoire de Walikale, l’occupation de la cité de Nyabiondo par le M23 dans le Masisi a provoqué une nouvelle vague de déplacements vers Walikale, notamment dans la zone de santé de Kibua. Les sources humanitaires estiment que 8 000 ménages ont fui cette situation pour se réfugier dans plusieurs entités où ils vivent dans des conditions précaires. La zone de santé de Kibua, qui accueille de nombreux déplacés, reste dépourvue de toute présence humanitaire, reconnaît OCHA.
Entre le 15 février et le 5 mars, plus de 16 000 personnes, soit environ 2 700 ménages, ont regagné leurs villages, notamment Buhondo, Kanune, Mashiuta, Kalehe, Kishonja et Kahimbi, dans la zone de santé de Pinga. Ces populations vivent dans une grande vulnérabilité, avec des besoins urgents en abris, nourriture et soins de santé primaire, selon le rapport.
De manière globale, OCHA rapporte qu’au 28 février 2025, la RDC comptait 1,86 million de personnes déplacées internes et 1,59 million de personnes en insécurité alimentaire.