La société civile du Sankuru accuse un groupe d’élus nationaux d’avoir détourné 45 000 USD sur les 50 000 USD alloués par le Gouvernement pour le recrutement de jeunes dans les FARDC.
Seuls 5 000 USD auraient été utilisés à cette fin, le reste étant justifié par l’organisation d’un accueil protocolaire pour le ministre de la Défense, indiquent ses acteurs.
Jean-Paul Ndjadi, président de la société civile du Sankuru, exige une enquête pour « faire toute la lumière » sur l’utilisation des fonds, soulignant un manque de transparence dans la gestion des ressources publiques.
Il explique que : « Dans le cadre d’une initiative du ministère de la Défense et des anciens combattants visant à mobiliser les jeunes du Sankuru pour leur enrôlement au sein des FARDC, afin de faire face à l’agression de notre pays, quelques députés nationaux et sénateurs ont reçu du Gouvernement central une somme de 50 000 USD comme contribution à ce recrutement. Ce montant devait être remis au gouverneur de la province, en tournée de sensibilisation pour l’enrôlement des jeunes et la collecte de fonds pour l’entretien des recrues ».
Des allégations contestées
Le député Daniel Aselo rejette les accusations, qualifiant les allégations de « mensongères » et affirmant que les fonds ont été utilisés « de manière appropriée » sans distribution illicite.