La route nationale numéro 17 (RN17) qui relie la ville de Bandundu à Kinshasa en traversant le territoire de Kwamouth, dans la province du Maï-Ndombe, est actuellement presque abandonnée. La circulation y est devenue rare, principalement en raison de son état de délabrement avancé sur le tronçon entre Mongata et Bandundu, et de l’activisme de la milice Mobondo. Selon Judith Suminwa, Première ministre de la RDC, le Gouvernement déploie des efforts pour rétablir la sécurité dans cette zone et reprendre les travaux de modernisation interrompus en raison de l’insécurité.
Cette route en terre, longue de 250 kilomètres, est dans un état de dégradation alarmant, rendant les déplacements difficiles pour les voyageurs et commerçants qui l’empruntent. Selon des usagers, des bourbiers, des gros trous, des flaques d’eau et des érosions compliquent encore davantage la circulation, particulièrement en saison des pluies.
Les incidents sont fréquents : des véhicules s’embourbent, se renversent pendant des manœuvres risquées ou tombent simplement en panne. En plus de ces obstacles physiques, l’insécurité liée à l’activisme de la milice Mobondo, active depuis près de trois ans à Kwamouth, ajoute un risque important.
La RN17 est ainsi presque abandonnée, les usagers craignant pour leur sécurité
En juillet 2022, les travaux de modernisation de cette route avaient pourtant débuté, mais ils ont été suspendus après la détérioration de la situation sécuritaire. Judith Suminwa a rappelé, lors de son passage à Bandundu dimanche dernier, que l’un des travailleurs chinois, impliqués dans ces travaux, avait été tué par des membres de cette milice.
Malgré ces défis, la Première ministre a réaffirmé que le Gouvernement multiplie les efforts pour rétablir la paix dans la région. L’objectif est de permettre la reprise des travaux de modernisation, réalisés dans le cadre du programme sino-congolais.