Deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors d'une attaque armée dans la nuit du mercredi au jeudi 7 mars dans les communes d'Ibanda et de Kadutu, à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu. Des témoins rapportent que des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans des maisons d'habitation, tuant certains occupants et emportant plusieurs biens de valeur.
Pendant cette opération, des coups de feu ont crépité pendant de longues heures dans ces quartiers, créant la panique parmi la population.
Selon des sources locales, parmi les victimes figurent deux jeunes, dont une femme.
Depuis quelques jours, la ville de Bukavu, sous occupation des rebelles de l'AFC de Corneille Nangaa et ceux du M23, soutenus par l'armée rwandaise, connaît une hausse des cas de pillages et d'attaques armées.
Lors du culte célébré dimanche 2 mars dans son église à Bukavu (Sud-Kivu), le pasteur Eugène Bujiriri, responsable de la cinquième communauté des Églises libres pentecôtistes en Afrique « Philadelphie », avait exhorté les responsables des rebelles à cesser toutes formes d'exactions contre la population.
Le chef de la rébellion du M23, Bertrand Bisimwa, ainsi que ses proches collaborateurs, avaient pris part à cette célébration dominicale.
Dans son message, cet homme d'Église avait notamment fait allusion aux arrestations arbitraires et autres abus et violations des droits humains perpétrés par ces rebelles, indiquant que les habitants de cette ville sous occupation ont besoin de paix et de tranquillité. « La ville de Bukavu a été remise aux mains de Dieu depuis 2003 pour dire non aux bruits des armes », avait-il rappelé.