L’association Congo Mwinda, une dynamique citoyenne composée de femmes leaders engagées dans l’éducation numérique à Goma (Nord-Kivu), a appelé, samedi 1er mars, la population à lutter contre la désinformation sur les réseaux sociaux. C’était lors d’une campagne de sensibilisation digitale de masse, visant à éveiller la conscience collective face à ce fléau qui gangrène la ville volcanique.
La coordinatrice de Congo Mwinda, Zaina Bwale a invité les habitants de Goma à ne pas partager sur les réseaux sociaux des informations non vérifiées, en cette période de guerre.
Elle a expliqué que son organisation distille des messages sur les réseaux sociaux pour attirer l’attention et encourager une prise de conscience collective.
Ces messages incitent la population à ne pas partager des informations non vérifiées ou provenant de sources douteuses :
« Il s’agit de plusieurs messages conçus et partagés sur les réseaux sociaux. Dans ces messages, nous appelons la population à ne pas partager les informations non vérifiées : par exemple, celles qui ont été transférées plusieurs fois ou celles dont des anonymes recommandent le partage dans tous les groupes WhatsApp ou Facebook », a précisé Zaina Bwale.
Elle a fait savoir que le partage d’informations non vérifiées peut avoir des conséquences graves dont la violence, la stigmatisation et la division au sein de la population.
En justifiant cette campagne digitale, Congo Mwinda affirme avoir constaté une montée en puissance des infox sur les réseaux sociaux. Ces fausses informations réduisent l’impact des vérités dans une région déjà fragilisée économiquement.
« Les informations non vérifiées prennent de plus en plus d’ampleur sur les réseaux sociaux, surtout que beaucoup d’habitants n’ont pas accès à une information fiable en temps opportun. Ainsi, la population se retrouve livrée aux rumeurs diffusées par des personnes mal intentionnées », a conclu la coordinatrice Congo Mwinda.